Drew Silver a quarante-quatre ans, il a eu son heure de gloire comme batteur dans un orchestre de jazz, mais, lorsque le chanteur du groupe quitte la formation, tout s’effondre ; Silver perd sa maison, sa femme Denise qui va bientôt se remarier, et sa fille Casey. Il se retrouve avec d’autres paumés de la vie dans une résidence pour célibataires de son espèce. Tout bascule lorsque sa fille de dix-huit ans lui annonce qu’elle est enceinte et lorsque l’on découvre qu’il a une déchirure de l’aorte qui l’oblige à se faire opérer s’il ne veut pas mourir rapidement. Jonathan Tropper (C’est ici que l’on se quitte, NB janvier 2010) place son cinquième roman dans une petite ville des États-Unis parmi des antihéros, juifs, célibataires et divorcés, qui se complaisent dans une médiocrité facile. Le personnage principal manque tellement de sens commun qu’il en perd sa crédibilité et les quelques moments d’humour dans les dialogues ne peuvent combler le vide de l’intrigue ni compenser les situations déprimantes et pathétiques. L’auteur semble avoir écrit un scénario plutôt qu’un roman dont la fin est décevante.
Une dernière chose avant de partir
TROPPER Jonathan