1942. Tante Margaux a réussi à faire passer Ada et Lucja en zone libre. Les deux fillettes sont accueillies au pensionnat Zilbermann, refuge d’enfants juifs. Avec Isaac, Sarah et le jeune Théodore toujours muet, s’installe une vie calme de famille nombreuse. Hélas, très vite la zone libre est annexée, les Allemands sont partout, les Zilbermann sont arrêtés mais les enfants arrivent à fuir grâce à Gabor, le cuisinier gitan. Quelques kilomètres avant la frontière suisse, pourchassée par des soldats à moto, la roulotte se renverse. Ada retrouve Madame Zilbermann dans le camp sans savoir combien de ses compagnons ont échappé aux Allemands.
Suite du Lapin d’Alice (NB Février 2013) et fin de la fuite, pour certains, tragique ; dans la boîte aux souvenirs ne restera comme témoignage qu’une photo de Théodore, l’enfant sans nom. Cet épisode souligne l’importance pour ces enfants dans leur cheminement chaotique, de ne pas oublier leur identité. Les petits contes dits par Ada allègent ce récit très émouvant. Cet album clôt l’ensemble des deux cycles avec les retrouvailles de Simon et Ada. Le défi de raconter l’Histoire sans traumatiser est réussi.