Depuis sa plus tendre enfance, elle ressent la vocation de la saintetĂ©. Adulte, elle vit seule et pense progresser dans son dessein. Elle sâoccupe de son vieux voisin, mais laisse mourir son chat, elle voit rĂ©guliĂšrement sa mĂšre internĂ©e dans une clinique, mais lui vole Ă chaque fois un peu dâargent, elle accompagne avec zĂšle un dĂ©tenu, mais lâaccuse Ă tort de lâavoir violĂ©e Ă sa sortie de prison. NĂ©anmoins ses ailes poussent rĂ©guliĂšrement et lui permettront de sâĂ©vader quand, se sentant vaguement coupable, elle prendra la place de celui qui, incarcĂ©rĂ© Ă nouveau, purgeait une peine injuste. La fantaisie et lâimagination remarquĂ©es dans les prĂ©cĂ©dents romans de l’auteur (Le joli mois de mai, NB octobre 2010) tournent ici Ă la fantasmagorie la plus Ă©chevelĂ©e. Pourquoi pas ? Le style original dâĂmilie de Turckheim, ainsi que la description rĂ©aliste du monde carcĂ©ral quâelle connaĂźt bien comme visiteuse de prison, donnent un certain caractĂšre Ă ces pages qui peuvent faire sourire ou grincer des dents. Mais, totalement dĂ©cousue, lâintrigue se dĂ©lite et les personnages nâoffrent que peu dâĂ©paisseur.
Une sainte
TURCKHEIM Ămilie de