Les antipodes

GUÉRAUD Guillaume, DUBOIS Bertrand

Sept enfants sont présentés, qui habitent dans un lieu différent et ont des caractères qui contrastent. Ils ne se connaissent pas. Pour qu’ils se rencontrent, il faudrait inventer une histoire. L’auteur ne le fait pas, mais il imagine un funiculaire qui, accroché sur son fil, tourne autour de la Terre, et accueille à son bord les enfants.

 

Le lien qui n’existe pas entre ces enfants, dont les sept portraits ouvrent le livre, est créé par les enchaînements : le premier a peur du noir, la deuxième déteste la lumière et habite dans une grotte où vivent des chauves-souris, que craint le troisième qui veut devenir rock star, alors que la suivante déteste le bruit, etc.  La deuxième partie de l’album, muette, fait simplement voyager le funiculaire autour de la Terre d’une façon onirique (on croise dans le ciel, bleu comme la mer, poissons, guitare, funambule, brosse à dent). Les images pleines pages, aux couleurs denses et profondes, créent un univers étrange et poétique, même dans la représentation des lieux de vie des enfants. Mais on s’interroge sur le sens de cet album cruellement dépourvu d’une ligne narrative : ode à la diversité, à la confrontation des différences? Ou souhait qu’il reste un peu de mystère sur Terre, malgré le développement des moyens de communication?