Favorable à Allende, membre de l’organisation communiste Jota, Roberto Ampuero fuit le Chili de Pinochet. Il se réfugie en RDA où il tombe amoureux de la fille d’un puissant hiérarque cubain. Pour l’épouser, il s’expatrie dans l’île révolutionnaire dont l’idéal politique l’attire. Il déchante bien vite et divorce. L’exilé rencontre des insurgés de tout bord et survit dans une ambiance policière draconienne qui le pousse à chercher à tout prix une terre plus hospitalière. Ouvert par un court texte louangeur de Mario Vargas Llosa et clos par un épilogue où l’auteur explique la genèse de son roman autobiographique, ce récit offre une vision critique des mouvements progressistes, notamment en Amérique du Sud. À la fois souvenirs personnels d’une vie bouleversée et analyse historique, l’ouvrage met en scène avec talent les régimes dictatoriaux : rébellion, espoirs et déceptions, cruauté et souffrance. Parfois répétitif, ce mélange de recherche d’un idéal et du constat personnel de tant de désillusions a un côté prenant.
Quand nous étions révolutionnaires
AMPUERO Roberto