Il n’y a jamais mis les pieds, mais pour Henri la question est rĂ©glĂ©e : le centre de loisirs, c’est nul ! Il prĂ©fĂšre passer la journĂ©e chez son tonton – il en a cinq dont quatre conduisent de prestigieux engins : camion de pompiers, tracteur, mĂ©tro, pelleteuse. HĂ©las c’est moins drĂŽle que ses petites voitures. Les pompiers ne sortent que pour rĂ©cupĂ©rer un chat coincĂ© dans un arbre, les allers-retours dans le champ, ou sur la voie de mĂ©tro, sont lassants. Renonçant Ă visiter le dernier tonton, gardien de musĂ©e, il dĂ©cide d’essayer le centre de loisirs.« Mets-toi lĂ et ne bouge pas », le programme ne peut guĂšre mettre en valeur le mĂ©tier de ses oncles, heureusement nombreux. L’image le montre : il est trop petit pour le casque des pompiers ou celui des conducteurs d’engins. Mieux vaut continuer Ă rĂȘver avec ses petites voitures. La page entiĂšre le peint sur le fauteuil, la rĂ©alitĂ©, elle, est dĂ©veloppĂ©e dans une courte BD. La conclusion, dans « l’enfer » du centre de loisirs, prĂ©sente un univers Ă sa taille oĂč plaies et bosses font partie du plaisir du jeu – l’image dĂ©veloppant l’humour du propos. De quoi convaincre les petits garçons ? Quid des filles ?
Henri ne veut pas aller au centre de loisirs
NICOLAS Christophe, BADEL Ronan