En 1979, Alexandrine, jeune avocate, arrive de Bordeaux pour enterrer sa mère en Corrèze. Dans la propriété de famille, elle retrouve son frère avec lequel elle a peu d’affinités et tente de comprendre comment ses parents ont vécu. Le passé se dérobe. Reste une impression de rejet à laquelle son frère n’est pas étranger. Elle renonce à son héritage, mais garde une mystérieuse armoire ; à son ouverture cessent la lassitude et l’ennui : leur mère défunte avait écrit son journal et, prolongeant son séjour, Alexandrine apprend enfin la véritable histoire de sa famille pendant la dernière guerre. À l’atmosphère tendue et morose du début succède une étude historique très vivante de la fin de la guerre de 39-45 en Corrèze. Jean-Paul Malaval met en scène les sentiments de haine, de jalousie, de vengeance, liés à une histoire d’amour inquiétante dans une période trouble déjà maintes fois racontée (Le Crépuscule des patriarches, NB janvier 2008)… La découverte progressive de la réalité des faits relatés dans le journal maternel ressemble à une énigme policière qu’on lit sans s’arrêter avant la dernière révélation.
L’Armoire allemande
MALAVAL Jean-Paul