Affamé, il a fini par se réfugier dans un foyer d’urgence mais refuse de donner son identité. Un responsable le reconnaît, photo à l’appui : Cassiel, disparu depuis deux ans. Lui c’est Chap, pas Cassiel ! Devant leur insistance et la ressemblance étonnante, il décide de tenter l’expérience (inédite) de la vie de famille. Accueilli comme l’enfant prodigue, gêné des larmes et de la joie de sa mère et de sa soeur, il craint à tout moment de faire un faux pas, s’étonne que personne ne détecte la supercherie. L’adolescent a-t-il fait le bon choix ?
Étrange famille où chacun préserve un secret : Chap et son étrange grand-père, la fortune du frère, les anti-dépresseurs à haute dose de la mère et surtout la mystérieuse disparition de Cassiel. Avant que naisse le suspense bien entretenu, qui lève petit à petit les morceaux du voile, les affres du héros peuvent ennuyer. Comme dans ses précédents romans (La fourmilière – NB septembre 2011), l’auteur met en scène, sans pathos, des personnages en marge de la société, jeunes fugueurs aux situations sociales précaires qui bénéficient de l’empathie du lecteur.