L’orage gronde. Vaguement inquiet, le petit garçon entre avec ses parents dans un restaurant chinois de Belleville : il a cru voir bouger le dragon qui encadre la porte. Un drôle de chat l’invite le suivre en cuisine pour participer à la préparation d’un menu pour le moins symbolique : chaque plat retrace une étape de la vie d’un poète chinois contraint de se réfugier en France.
Entre les aliments dispersés dans la cuisine et les plats présentés à la fin de chaque épisode, le lecteur peut s’amuser à suivre la façon dont ils sont préparés. Si l’expression poétique est de mise dans le détail de la fabrication du plat, les belles images ne sont pas toujours très lisibles. Souvent dessinées selon un angle inhabituel, elles collent avec plus ou moins de réalisme à des événements/recettes pas toujours simples à comprendre pour des enfants qui n’ont pas de réelle connaissance de la culture ou de l’art culinaire asiatique. Un mélange poésie-cuisine dont la sauce prend mal.