Suite à la bataille finale du premier tome (NB octobre 2012), la cellule new-yorkaise de Bzrk est en mauvais état. Une morte et un chef, Vincent, au bord de la folie. L’avantage semble dans le camp adverse: la présidente des États-Unis, sous contrôle, favorise les agissements douteux des affidés des jumeaux Armstrong. Si ces derniers cherchent théoriquement à modifier l’humanité pour la rendre éternellement heureuse, un des employés vise, en cachette, l’anéantissement de toute vie. Mais Plath, Keats et les autres n’ont pas dit leur dernier mot…
Toujours passionnant, ce deuxième épisode de la guerre dans le nano pour la maîtrise (ou pas) des cerveaux s’enrichit de nouveaux personnages. Les caractères s’affinent, révèlent leurs blessures. Loin de tout manichéisme, la frontière entre les « bons » et les « méchants » apparaît ténue, facilement franchissable. Les épisodes violents ou tendus sont allégés par le flirt hésitant entre deux jeunes héros. Entre deux rebondissements, sont présentes les interrogations existentielles sur le bien et le mal, l’action juste et le libre-arbitre sans être pesantes. Où commence la folie? Qu’est-ce qu’un véritable amour? Le suspense court, avec en prime l’étrange poésie de l’infiniment petit. À suivre.