Béton armé

Lourdement handicapé par la maladie des os de verre, Philippe Rahmy entreprend à quarante-six ans son premier voyage à l’étranger, à Shanghai. À travers de très courts chapitres, telles des photos instantanées, il livre ses impressions nées d’un premier regard sur une ville verticale, bruyante, perpétuellement en mouvement baignée par des flots de piétons et de voitures, où des petits riens cohabitent avec le gigantisme. D’une profonde sensibilité et d’une grande curiosité, l’auteur alterne descriptions et réflexions, choses vues et méditations sur toutes sortes de sujets. Il voit la Chine avec les yeux du corps et le regard de l’écrivain. L’écriture est un moyen de mieux appréhender les découvertes en tous genres. Certaines émotions lui rappellent des souvenirs personnels et, sous le prosateur, pointe souvent le poète. Non seulement ceux qui connaissent déjà Shanghai s’y retrouveront, mais ce court récit pourrait aussi donner envie de faire le voyage.