L’Héritière des anges

En 1716, dans les Cévennes, la révolte des Camisards et sa sanglante répression ont marqué la terre et les hommes. Éléonore vit aux portes d’un monastère, élevée par un homme qui l’a recueillie enfant pendant les troubles. Mais d’où vient-elle ? Contre son gré, elle est enfermée au couvent où sa superbe voix émerveille les moniales. Un homme mystérieux l’aide à en sortir, elle devient chanteuse attitrée d’une comtesse, la suit à Paris, chante l’opéra en Italie où elle retrouve enfin, après bien des péripéties, sa famille et ses amours contrariées. Passages secrets, cavernes, documents miraculeusement découverts surgissent à propos pour faire avancer une intrigue indigente, bavarde et transparente dont quelques anachronismes historiques et langagiers soulignent l’invraisemblance. Les descriptions des visages, des vêtements, des lieux, reprises à satiété, indiffèrent. Et le caractère de l’héroïne ne retient pas davantage. Reste l’évocation fouillée d’un terrible épisode historique. Habitant la région, et consultant probablement les archives locales, l’auteur a pu ainsi en ressusciter précisément le cadre.