Dans un café de Munich, Cees voit sur une serviette le nom de Poséidon. Il lui vient l’idée d’écrire des lettres au dieu de la mer pour l’informer de sa propre vie et l’interroger sur son rôle et ses liens avec ses confrères olympiens et avec les humains. Il en compose vingt-trois, marquant notamment le parallèle entre l’existence des dieux antiques et celle du Dieu judéo-chrétien. Entre ces courtes missives figurent des réflexions et des descriptions variées, parfois inattendues. La pensée vagabonde de l’homme de lettres hollandais se complaît dans de courts textes où son érudition et son imagination trouvent leur pleine mesure, baignées par la mer très présente. Rappelant la forme de La nuit viennent les renards (NB mai 2011), l’ouvrage se réfère à de multiples sujets : le goût des voyages, des paysages minutieusement décrits, les divinités, une pierre, l’immortalité opposée à la fugacité humaine… Une écriture fine pour une traversée proche ici et là de la divagation – assumée par l’auteur, mais parfois un peu vaine. Les pages finales – « Notes et illustrations » –forment un appendice bien utile.
Lettres à Poséidon
NOOTEBOOM Cees