La nuit attendra

CHANCEL Jacques

À dix-huit ans, Jacques Chancel, aprĂšs l’École des transmissions de Montargis, choisit l’Indochine pour terminer son service militaire. Il y est nommĂ© correspondant de guerre. C’est l’Ă©poque oĂč Saigon brille encore des mille plaisirs qu’elle offre : jolies filles, opium, jeux, trafics d’argent… La guerre a dĂ©jĂ  dĂ©marrĂ© avec les multiples et sanglants accrochages entre l’armĂ©e française et le Vietminh. La jeep de Jacques Chancel saute sur une mine : coma, cĂ©citĂ© totale pendant plusieurs mois. Il finit par vaincre la nuit dĂ©finitive qui le menace et reprend sa mission jusqu’à la chute de Dien Bien Phu, en 1954 : il a alors vingt-quatre ans. Dans ce rĂ©cit autobiographique, Ă  l’écriture rĂ©aliste, on dĂ©couvre l’Indochine, colonie française avant l’Ăšre communiste, tout en excĂšs, oĂč s’affrontent deux cultures opposĂ©es. L’auteur (N’oublie pas de vivre, NB avril 2011) n’est pas avare de faits divers, de petites histoires, de rumeurs qu’il entrelace au milieu d’évĂ©nements tragiques, dĂ©crits dans des pages trĂšs Ă©mouvantes. Il rencontre beaucoup de personnages hauts en couleur, peints Ă  grands traits, qui lui feront dĂ©couvrir les beautĂ©s de ce pays si sĂ©duisant qui cache cependant tant de dĂ©sordres. Une page mĂ©connue de la jeunesse de l’auteur qui se lit d’une traite.