Les finances de leur agence sont au plus bas, aussi Fourmille et Grace décident-elles de jouer les remplaçantes au cabaret parisien Le Poulain Rouge. Le jeune savant Yuri doit les accompagner au risque de briser l’équilibre de l’univers d’Ekhö. Or c’est sa présence qui cause chez Fourmille des épisodes de turbulence au cours desquels le très récemment défunt fils de l’empereur investit son corps et perturbe le cours des choses. Il y a du boulot pour les Preshauns buveurs de thé et gardiens de l’équilibre de ce drôle de monde miroir.
Tout aussi décalé que le premier, ce deuxième tome se passe dans un Paris-miroir dominé par une tour Eiffel en bois. Il faut avoir lu le premier album pour s’y retrouver dans l’intrigue, pétillante et légèrement “barrée”, animée par des personnages vitaminés à la fois loufoques et crédibles. Certes, le scénario en lui-même n’a guère gagné en épaisseur mais il reste plaisant à lire. Les couleurs chaudes, parfaitement maîtrisées, soulignent la mise en scène raffinée et foisonnante d’un monde d’heroic fantasy, où toute ressemblance avec la réalité n’est pas purement fortuite. Détails graphiques et allusions dans le texte sont là pour le rappeler.