Il nây a pas dâIndochine signifie quâil nây a pas dâexotisme, pas de vĂ©ritable ailleurs. L’auteur (Ă propos des chefs-dâoeuvre, NB fĂ©vrier 2013) fait croire quâil nous emmĂšne dans une balade en France et Ă lâĂ©tranger, mais il propose plutĂŽt une promenade dans un monde intĂ©rieur. Il explore avec nous les idĂ©es, les sensations et les Ă©motions au grĂ© de ses pĂ©rĂ©grinations. Poser un pied Ă UzĂšs ou Ă Saumur est prĂ©texte Ă aborder Racine ou ChĂąteaubriand ; sâenvoler pour Amsterdam ou Londres, et câest la Ronde de nuit et Oscar Wilde qui apparaissent. Quelle que soit la destination, proche ou lointaine, lâauteur cisĂšle son style : vif, prĂ©cis et dĂ©calĂ©. De lâhumour, souvent, de lâĂ©rudition, toujours ; mais aussi beaucoup de sentiment dans ces micro-souvenirs, comme croquĂ©s dans lâinstant. Ces carnets de voyage intime, dĂ©jĂ parus en 1995, se terminent sur une peinture de Paris, aussi subjective que dĂ©licieuse. Au service de la littĂ©rature et au plus proche du bon goĂ»t, lâesprit de Dantzig sĂ©duit infiniment.
Il n’y a pas d’Indochine
DANTZIG Charles