Nostalgia

LE NORMAND Véronique M.

Fabrice, célèbre danseur et chorégraphe, est de retour dans sa ville natale pour la représentation de son ballet Nostalgia. Assis dans le jardin de l’évêché, il se souvient du premier baiser échangé avec Marie Sarah. Marie Sarah est son amour depuis l’école primaire quand elle l’avait choisi (par défaut certes et manque de candidat), lui le gamin malingre et agité, bâtard mal intégré, pour danser le prince dans Cendrillon. Là est née sa vocation : l’amour de la danse. Alors que Fabrice se remémore le passé, à l’autre bout de la ville, la jeune femme fait un dernier tour dans la maison familiale désormais vide, où reste juste, perché au-dessus de la porte, le petit chapeau de paille du ballet.

En introduction, un cahier de photos en noir et blanc ; un rai de lumière qui filtre d’une porte entr’ouverte et quatre petites lampes abandonnées sur le sol annoncent comme une évidence le thème du récit : combien la vue d’un lieu, une image, permettent de faire jaillir de la mémoire enfouie tout un passé. Un joli roman un brin nostalgique, un regard d’adulte qui trouvera plus facilement son écho chez des lecteurs matures.