Bazmaru et la fille du vent

FIERPIED Maëlle

Bazmaru, jeune homme bleu, humain aquatique, est capable de vivre dans Manoa, le monde marin dont il est issu, comme sur Fenua, la terre oĂč vivent les « PiĂ©tineurs » qui ont, par leur comportement Ă©goĂŻste, totalement dĂ©naturĂ© les deux espaces. Son voyage d’initiation le mĂšne vers un parc marin oĂč il rencontre AĂ©ris, la « fille du vent », qu’il sauve de la noyade grĂące Ă  une pierre magique qui fait d’elle aussi un ĂȘtre amphibie. Pour espĂ©rer retrouver pleinement sa vraie nature, AĂ©ris n’a d’autre choix que de suivre Bazmaru chez les siens


DĂšs les premiĂšres pages de ce roman original aux allures de conte initiatique, la confrontation des deux mondes dĂ©livre un message Ă©cologique assĂ©nĂ© sans nuances. AĂ©ris devient Ă  la fois le tĂ©moin des ravages que l’action des hommes cause Ă  l’environnement marin, et l’avocate de ceux qui, comme son pĂšre, militent pour l’urgence d’un comportement diffĂ©rent. Les deux personnages sont attachants dans leur antinomie qui Ă©volue peu Ă  peu en une amitiĂ© amoureuse, et l’on prend plaisir Ă  suivre leur aventure malgrĂ© de longs dĂ©tours descriptifs d’un univers marin prĂ©servĂ©, idĂ©alisĂ© peut-ĂȘtre, et l’emploi permanent de mots en langue polynĂ©sienne ou maori, qui se veulent ancrage d’authenticitĂ© mais entravent la fluiditĂ© du rĂ©cit.