Sa mère est partie. Son père est très occupé. Bientôt ado, Rosie est bien seule. Un temps, elle trompe l’ennui en compagnie de Nath. Perchées toutes deux sur un muret, elles refont le monde en sirotant des alcools forts. Quand son amie part vers d’autres horizons, c’est Jo qui lui succède comme confident ; bientôt pourvoyeur de drogue puis amant. Elle va tout quitter pour lui ; un jour, il ne lui restera plus que le muret pour la voir pleurer.
Dessin en strict noir et blanc, intercalaires noirs entre les chapitres. L’image, expressive dans sa sobriété, est celle d’un drame qui se déroule de manière implacable. Une construction serrée montre les portes qui se ferment les unes après les autres, pour finalement laisser l’héroïne à son désespoir. Pourtant, un jour, le printemps revient et Rosie va pouvoir regarder droit devant.