En ce mois de fĂ©vrier, Ă lâĂcole des beaux-arts de La Ville sur laquelle tombe la neige, les Ă©tudiants font grĂšve contre la direction quâils soupçonnent dâavoir licenciĂ© un magasinier comorien, Khaled, membre dâun groupe disco funk dans son pays natal, disparu depuis la fin de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Parmi eux, Daria, Nico, Andreas sont des Ă©lĂ©ments brillants et passionnĂ©s. Un brutal tremblement de terre vient bousculer leur routine et remettre en question certitudes et convictions de ce petit monde clos sur lui-mĂȘme. Cette histoire nâest que le prĂ©texte qui permet Ă Brice Matthieussent (Vengeance du traducteur, NB octobre 2009) de sâinterroger, par la voix de ses personnages, sur lâart contemporain, la part du rĂȘve dans la crĂ©ation, lâempathie entre lâartiste et son oeuvre et la façon dont lâart peut sâintĂ©grer Ă la vie. Au passage, il ridiculise certains prĂ©jugĂ©s et comportements, sâinterroge sur le racisme et raille les petits chefs. Professeur Ă lâĂcole des beaux-arts de Marseille, il disserte sur ces thĂšmes dans un style alerte et brillant, quelquefois trop esthĂ©tique, souvent provocateur. Mais ce fleuve de mots nous emporte parfois on ne sait oĂč ni pourquoi.
Good Vibrations
MATTHIEUSSENT Brice