Un petit village du Cantal dans les annĂ©es cinquante. Jacques, douze ans, attend avec impatience dâavoir son certificat dâĂ©tudes pour commencer son apprentissage de sartre chez le tailleur dâhabits. Pendant trois ans, les heures dâatelier et les nombreux devoirs par correspondance ne laissent aucune place aux distractions et aux amitiĂ©s. Le CAP brillamment obtenu, le jeune garçon peut se lancer dans le mĂ©tier et part pour Clermont-Ferrand. Antonin Malroux, dans ce dernier livre qui a toujours pour cadre lâAuvergne (La Cascade des loups, NB fĂ©vrier 2013), met en scĂšne un mĂ©tier quâil connaĂźt bien pour l’avoir exercĂ©. Il rend ainsi un hommage particuliĂšrement Ă©mouvant au maĂźtre tailleur auquel il doit beaucoup et qui lui avait fait confiance. Il est dommage que ce roman tienne parfois du manuel scolaire par le nombre de dĂ©tails techniques que comporte la description de ce travail artisanal, ce qui rend la lecture fastidieuse. On retient de ce roman lâimportance de communiquer et de transmettre les savoir-faire anciens, mais le sujet dĂ©suet, traitĂ© avec application, et un texte trop lisse deviennent vite ennuyeux.
L’Homme aux ciseaux d’argent
MALROUX Antonin