Partisan convaincu de l’Union Européenne, Guillaume Klossa parle ici pour sa génération, appelée aux responsabilités. Énumérant les éléments négatifs qui freinent le progrès depuis la seconde guerre mondiale, ce quadragénaire met surtout en lumière les formidables avancées de la science, dont l’essor rend possible l’épanouissement d’une civilisation humaniste dont seraient exclus les aspects financiers et consuméristes. Le signal de cette ouverture a été la chute du mur de Berlin, ouvrant un continent sclérosé à la fédération de ses composantes. L’auteur rend hommage aux initiateurs qui ont ouvert la voie à une lignée ambitieuse, grâce notamment au réseau Europa Nova et aux États généraux de l’Europe au début du siècle. Le résultat de la lutte du conservatisme et du populisme contre un monde nouveau reste aléatoire, et son issue nécessite un acte politique qu’il développe sous forme de manifeste en fin d’ouvrage. Brillant, il se laisse complaisamment emporter par son discours qu’il étaye de solides références.
Une jeunesse européenne
KLOSSA Guillaume