Duncan est en dernière année – avant l’université – dans une école privée américaine. Comme le veut la tradition, il hérite de la chambre d’un terminale qui laisse un cadeau à son successeur : une pile de CD enregistrés par Tim où il raconte l’année écoulée. Sur fond de vie scolaire anglo-saxonne ( les élèves travaillent toute l’année une dissertation sur la tragédie), il dit ses complexes d’albinos et ses problèmes de vue, son aventure sentimentale cachée avec Vanessa … jusqu’à l’incident final auquel est mêlé Duncan.
Alternent le récit de vie de Tim et la chronique de l’année de Duncan, l’un influençant l’autre évidemment. Le ton est juste pour dire les émois des premières amours, les différences de caractères des deux personnages évitant la redondance. Le drame passé tient astucieusement en haleine, grâce aux interruptions de l’écoute des CD : très bonne idée ! La thématique de la tragédie, bien inscrite dans la vraisemblance de l’oeuvre, ajoute originalité et profondeur à une réflexion sur les épreuves qui construisent l’entrée dans la vie adulte. Entre romance et roman d’initiation, l’oeuvre est servie par un style limpide.