Tous les soirs, quand il rentre chez lui, fatigué (et en plus il habite au 96e étage sans ascenceur), ce monsieur dit bonsoir à son chapeau en le posant, « à demain » à sa veste en l’accrochant, ainsi qu’à sa cravate et à sa ceinture quand il les ôte, etc. On l’aura compris, ce monsieur est très poli avec ses vêtements. Quand il va se coucher, le cérémoniel reprend: bonne nuit aux dents -passe encore-, mais ensuite ça se gâte : il enlève sa jambe gauche, puis la droite…
Voilà un petit cartonné qui commence doucement, un peu étrangement certes, mais pourquoi pas. Des bonshommes toqués, on en a déjà vu. Au fur et à mesure, la folie douce est remplacée par l’absurde, et la question devient : jusqu’où ira-t-il? Le gag final est à la hauteur de cette montée dans le surréalisme. Le dessin, simple et soigné, limite le décor à l’essentiel, dans des couleurs chaudes et douces de jaunes et de rouges. Home sweet home… ou presque. Une délicieuse friandise.