Boston 1827. La nuit est tombée et Edgar Poe, complètement ivre, est mis à la porte d’un bar. En plein délire, il prend le vieux clochard qui tente de le réveiller pour un monstre, et s’enfuit. Le lendemain, il s’empare du Boston Chronicles qui annonce un sordide assassinat au vieux port, puis joue avec sa petite cousine à laquelle il avoue son amour immodéré pour sa mère, disparue quand il était enfant. Et c’est cette mère qu’il croit, dans sa folie, retrouver chez une chiromancienne, de surcroit péripatéticienne ! Rentré chez lui, il écrit des histoires de meurtres sanglants qui, le lendemain, sont relatés dans les journaux parce qu’ils se sont réellement passés…
Louis ne présente pas Edgar Allan Poe, le maître du polar fantastique, sous son meilleur jour ! Noctambule ivrogne, fan d’occultisme, obsédé sexuel, hanté par sa mère, c’est beaucoup pour un seul homme ! Mais son vrai problème est qu’il décrit des scènes de crime avant même qu’elles n’arrivent dans la réalité ! De quoi le perturber encore davantage… Le dessin de Verguet et Orenge donne une idée très réussie des atmosphères du XIXe siècle, bien sûr avec son ambiance lugubre, comme il convient.