Mai 1930. Un bel hydravion rouge de l’Aéropostale est parti du Sénégal pour livrer son courrier au Brésil. Mermoz tient le manche, et le temps se couvre : c’est que le pot au noir, zone climatique lourde, humide et pleine d’éclairs est devant eux. Tout l’équipage est en nage, transpire dans cette moiteur. Pour Mermoz, ce n’est pas la première fois. En effet, il dut atterrir en catastrophe au milieu du désert marocain quatre ans plus tôt. Et ne pas s’écraser, c’est un bon début, mais se sortir du Sahara, ses dunes, son vent de sable, et surtout cette fournaise… Le pot au noir est-il encore pire ?
C’est l’histoire d’un pilote droit dans ses bottes prêt à traverser toutes les immensités hostiles. Mermoz est bien connu des générations précédentes et lire son histoire en bande dessinée permet de revivre d’une toute autre façon son épopée. Les éléments en furie sont représentés de façon magistrale, et cet homme face à la démesure de la nature est fascinant. Le scénario avec flash-back sait tenir en haleine, bravo pour ce volume tout public !