Les cochons sauvages qui pullulent dans une zone boisée et marécageuse de la Nouvelle Galles du Sud font des ravages dans les ranchs voisins. L’un d’eux, d’une taille et d’une puissance phénoménales, est péniblement capturé. Malmené et humilié par les éleveurs, il s’échappe et se livre à des actes hostiles inquiétants. Une longue et périlleuse traque est entreprise à cheval, en 4X4 et en avion, par un ingénieur écologiste et la jeune dirigeante d’une importante exploitation agricole. Une recherche obstinée où la ruse est une arme utilisée des deux côtés. Le face-à-face de la faune sauvage et de l’homme, où celui-ci n’a pas toujours le beau rôle, est un thème récurrent de l’écrivain australien Kenneth Cook, décédé en 1987 (Le trésor de la baie des orques, NB avril 2013). Bien que parfois un peu longuet, le récit de cette quête, riche en imprévus et rebondissements, est bien mené. Les personnages sont typés et bien campés. L’écosystème local est fortement évoqué. En filigrane, les prémices d’un amour naissant et quelques pointes d’humour adoucissent la rudesse de l’action. Un livre instructif pour tous qui ne peut que plaire aux fervents de la nature encore préservée.
La bête
COOK Kenneth