La moisson des innocents

WADDELL Dan

Mackington, village minier du Northumberland, n’a pas oublié 1992 et les deux gamins de neuf et dix ans condamnés pour le meurtre sauvage d’un retraité de soixante-treize ans. Leur peine purgée, réinsérés sous des noms d’emprunt, ils meurent, vingt ans après leur crime, dans des conditions suspectes. Pour rechercher un possible justicier, l’inspecteur Foster se replonge dans l’enquête de 1992. Il y faisait ses premières armes, et elle lui a laissé un goût amer. Les surprises se succèdent quand il découvre qu’une liste secrète de personnes protégées sous une identité nouvelle a disparu du ministère de l’Intérieur. Voici de nouveau l’équipe de Grant Foster et son généalogiste, recherchant ici ses propres origines (Depuis le temps de vos pères, NB février 2012). Dan Waddell reste fidèle à ses thèmes favoris : l’influence de l’environnement, du passé et du temps qui s’écoule sur les comportements, l’atmosphère grise et pluvieuse d’une Angleterre post-thatchérienne. Malgré une construction assez compliquée et une intrigue parallèle destinée surtout à faire surgir le dénouement, ce thriller au suspense maîtrisé retient l’attention jusqu’au bout.