Dans son prospĂšre et paisible royaume, le jeune roi ArtĂ©gan est prĂ©occupĂ©Â : pourquoi les jours nâont-ils que vingt-quatre heures ? Par dĂ©cret, il exige que les journĂ©es soient rallongĂ©es, mais le soleil et la lune nâen ont cure. Quand ArtĂ©gan apprend que sa voisine, la reine AzĂ©lia, fait construire une tour, il en Ă©rige une plus haute. Quand il a vent de sa flotte, il accroĂźt la sienne et quand il perçoit des mouvements de troupe, il se prĂ©pare Ă la guerre. Le voici devenu pĂšre. Son irrĂ©pressible peur du danger ne va-t-elle pas entraver lâĂ©panouissement de son royal rejeton ?
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Ces trois contes, de facture classique, prĂŽnent lâapprentissage de la sagesse. Le premier aborde la notion abstraite du temps et la contrainte oĂč nous sommes tous de nous y soumettre. Le deuxiĂšme met lâaccent sur lâenvie, la jalousie, lâambition, le dĂ©sir de puissance, ces poisons qui fomentent la guerre. Dans le dernier, lâexcĂšs dâamour enferme lâenfant dans une bulle et lâempĂȘche de grandir. La sagesse : reconnaĂźtre en toutes choses nos limites ! Le propos, jamais dĂ©monstratif, est illustrĂ© dans un graphisme un rien rĂ©tro. Une rĂ©flexion amenĂ©e de façon subtile.