Nancy a 11 ans et une vie de famille un brin tendue : normal avec deux ados à demeure qui se chargent de mettre les nerfs de tout le monde en pelote. Son recours : se blinder pour ne pas souffrir et/ou passer un maximum de temps avec son papa adoré, adulé, quasi divinisé… Dans son cerveau jamais au repos, Nancy observe, raisonne, envisage, et imagine, entre autres, sa mère amoureuse de son propre orthodontiste. Avec sa meilleure amie, ses mains qui conversent entre elles, ses socquettes blanches à dentelle et son maillot de bain fruité, Nancy avance dans la vie – dans sa tête du moins.
Sur un ton fort avisé et mature, la jeune narratrice fait part des multiples questions et considérations qui se bousculent dans sa tête. C’est l’âge des enfants en passe de devenir grands, pas ravis du monde qui les entoure et pas pressés de franchir le cap suivant. Ça aurait pu être franchement drôle et juste, c’est juste saoulant et pas convaincant. Too much la relation fille-père, couronnée d’une fugue qui n’en n’est pas une mais qui a le mérite de remettre quelques choses à leurs places. Too much aussi les divagations brouillonnes de cette gamine qui parle comme une adulte et se monte le bourrichon.