Frédéric vit une période difficile. Sa femme vient de le quitter et demande le divorce. Elle lui laisse les trois enfants, deux jumeaux post-ados et une ado proche des 18 ans. Il est dessinateur de BD et choisit de raconter ces moments éprouvants ainsi que son lent retour à l’équilibre. Ce sont ses enfants d’abord qui le réconfortent, puis les amis (es) venus(es) le distraire, ainsi que les bonnes volontés si pressantes, désireuses de le recaser. Le présent s’éclaircit peu à peu tandis que l’humour renaît. Progressivement, le moral revient, la vie redémarre, plus colorée, parmi sa famille et les nombreux proches.
Avec son style dépouillé, tout en finesse comme son dessin d’une plume fine sur un fond qui reste blanc, Clarke use d’un minimum de traits, laisse au personnage la liberté d’exprimer ses sentiments, et offre des moments autobiographiques attachants. Il sait dire avec tendresse la force intérieure de Frédéric, soutenue par l’intérêt pour son travail et la présence chaleureuse de ceux qui l’entourent. Ces courtes séquences, ses étiquettes, savent aussi décrire délicatement la vie quotidienne, avec ses hauts et ses bas, d’une certaine génération.