Ils sont quatre copains de Buenos Aires, unis depuis les bancs de l’école par une belle amitié et une passion commune pour le football. À la mort de l’un d’eux, les trois autres compères font bloc autour de sa petite fille dont ils prennent en main les intérêts. L’enjeu est de taille car leur ami a misé toute sa fortune sur un footballeur prometteur qui s’est avéré une nullité. Comment récupérer l’argent ? Toutes les combines sont bonnes pour arriver à revendre le « tocard »… Voici une histoire bien ficelée dont le rythme s’accélère au fil des pages. Eduardo Sacheri (Dans ses yeux, NB mars 2011) reste fidèle à ce qui a fait son succès : construction efficace, dialogues vivants, écriture simple, imagination féconde, suspense et rebondissements. L’ensemble est couronné par la peinture tout en finesse, humour et empathie, de formidables bonshommes aux personnalités contrastées : avocat ambitieux, professeur autoritaire, commerçant calamiteux au grand coeur. L’auteur délivre un double message à travers les chapitres consacrés au quatrième larron pendant sa maladie, signant par là un hymne à l’amitié virile et un hommage à l’amour inconditionnel des Argentins pour le football.
Petits papiers au gré du vent
SACHERI Eduardo