Yamabuki

Zakuro, juste fiancée, interroge sa tante Aïko sur ce qui leur a permis, à son mari Tsuyoshi et elle, de vivre « si longtemps en une telle harmonie »: ils ont fêté, six ans auparavant, leurs noces d’or. Aïko raconte son quotidien actuel paisible, ralenti, et se remémore la fin de la guerre, les privations d’alors et son premier mariage raté. Elle revoit sa longue vie commune avec Tsuyoshi depuis qu’ils ont eu le coup de foudre en se croisant dans un train. Le roman trace à petites touches le portrait sur un demi-siècle d’une femme active, déterminée, ancrée dans la tradition japonaise mais aussi ouverte aux évolutions du monde. La fleur de yamabuki, jaune et belle, à laquelle on la compare à plusieurs reprises, sert de fil conducteur au récit d’Aïko. Yamabuki est le cinquième tome de la série « Au coeur du Yamato » de la Québécoise d’origine japonaise, Aki Shimazaki (Tsukishi, NB septembre 2012). Dans un français limpide, en phrases courtes, au long d’un monologue sans pathos et parsemé de mots japonais, elle nous transporte dans un monde sensible et épuré qui n’ignore ni les dangers que court la planète, ni la mort qui approche.