Lolita sâen veut vraiment : si son papa quâelle aime tant est aujourdâhui derriĂšre les barreaux, câest quâelle a manifestĂ© son ras-le-bol des pĂątes quotidiennes ! Nây tenant plus, ledit papa, dĂ©semparĂ©, a volĂ© de la viande et cognĂ© le policier qui lâa arrĂȘtĂ©. Dieu sait pourtant que ce pĂšre-lĂ nâest pas violent, bien au contraire, il serait mĂȘme exemplaire et ce nâest pas les « djeunâs » de la citĂ© qui diront le contraire. Le papa de Loli est aussi le « patron » qui les a sortis de la galĂšre, câest lâoccasion pour eux de renvoyer lâascenseur.
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Quelques clichĂ©s sur les affres et les « affreux » des citĂ©s sont heureusement dĂ©passĂ©s par une histoire de pauvretĂ© et de solidaritĂ© qui prend le contre-pied des certitudes socialement correctes. En y ajoutant une note « écolo-dĂ©brouillarde », lâauteure surfe sur lâair du temps, mĂȘme si la rĂ©alitĂ© du contexte Ă©conomique Ă©chappe tant soit peu aux 8/9 ans, lecteurs ciblĂ©s par ce court roman. Face Ă lâemprisonnement, un tas de bons sentiments, une famille qui sâaime, quelques jeunes aux grands coeurs et une issue heureuse qui malheureusement nâa rien a voir avec la rĂ©alitĂ©. Les illustrations anthropomorphiques sont censĂ©es mettre de la distance entre les lecteurs et les problĂšmes Ă©voquĂ©sâŠ.Ătait-il vraiment nĂ©cessaire de recourir Ă ce procĂ©dĂ©, dâautant quâelles sont peu attrayantes et ne collent pas forcĂ©ment avec le texte.