Rébellion chez les crayons

DAYWALT Drew, JEFFERS Oliver

Les pastels de Duncan sont mécontents de leur sort et le font savoir à leur jeune maître dans un cahier de doléances de douze missives indignées où chacun a mis tout son corps : le rouge et le bleu qui travaillent trop, le blanc qui se sent délaissé, l’orange et le rouge qui se disputent le soleil, le gris préposé aux grandes surfaces, etc. Bon prince, Duncan entend ces revendications.

Chaque lettre est écrite au pastel, en écriture bâton, sur une feuille de sa couleur, collée sur une double page occupée pour moitié par une illustration qui fonde son contenu. La preuve par l’exemple, c’est astucieux. Les requêtes sont toutes compréhensibles, formulées sans agressivité, sans dénigrement des autres ; l’une d’elles est même altruiste. Cette démarche positive est servie par les bouilles rigolotes des cylindriques plaignants, animées par le dessin de la bouche et des yeux aux mimiques tout à fait identifiables. La chute : un grand dessin au pastel multicolore conclut pacifiquement cette révolution amusante et instructive !