Au bord des grèves

Lena revient à chaque période de vacances dans sa maison en bord de mer dans le Finistère. Elle y retrouve des voisins, qui lui proposent les services d’un jeune homme venu repeindre leur maison. Ben s’installe alors insidieusement dans la vie de Lena. Pour elle, rien n’est simple : avide de tendresse, elle n’a jamais trouvé l’amour absolu digne de confiance. Elle partage sa vie monotone entre baignades et visites à ses amis, et retrouve le soir le refuge de son lit douillet partagé avec ses deux chats. Sa relation avec le jeune homme de quinze ans son cadet fait remonter son mal-être. Marie Le Gall signe un second roman où l’on retrouve son Finistère bien-aimé et les souvenirs troublants de sa jeunesse (La Peine du Menuisier, NB Juillet 2009). Les paysages changeants sont à l’image du coeur de son héroïne, tourmentée par la quête d’un amour impossible et dont le vague à l’âme et la solitude sont tangibles. La romancière a les mots justes pour distiller la lente dégradation d’une relation inégale dans laquelle chaque partenaire cherche le meilleur, relation masochiste et exigeante pour Lena. Un récit mélancolique où se côtoient les vivants et les morts.