Le prisonnier de l’Alcázar

François 1er est à Madrid, prisonnier de Charles Quint après le désastre de Pavie. À l’issue d’une houleuse fête de fiançailles, son maître d’hôtel Quentin du Mesnil se voit intimer l’ordre d’accompagner Marguerite d’Alençon en Espagne pour tenter de négocier le retour du roi son frère. Son ami le géographe Verrazzano lui confie ses cartes secrètes pour les préserver des voleurs… Est-ce une bonne idée ? En Espagne Quentin découvre le mode de vie des Juifs marranes et des musulmans clandestins, à la grande joie du roi qui profite d’une cuisine délicieuse. Mais que de pièges sous leurs pas ! Après un début un peu conventionnel et emmêlé, le livre va son train vers l’Espagne. Les personnages historiques et leurs décors sont bien campés, les gourmandises hérétiques tout à fait alléchantes (De sang et d’or, NB janvier 2013). Mais les amours du maître d’hôtel manquent de consistance. Pas de véritable intrigue policière ici, c’est un roman d’aventures picaresques, une évocation gastronomique et mouvementée qui ne peut pas mal finir !