Les Serrements d’amour

Lorenzo est amoureux de Mathilde. Depuis sept ans, ils se retrouvent chez elle car Lorenzo est marié avec Clara, épouse aimée, dont il a deux jeunes enfants. Ces parenthèses éclairent l’existence de Mathilde, jusque-là solitaire, pudique sur elle-même mais passionnée par son métier, la photo. Elle souffre de cette situation instable et fausse. Lorenzo, lui, n’y voit qu’un compromis qui le satisfait ; quand, subitement, Mathilde lui annonce qu’elle a rencontré quelqu’un, Lorenzo, blessé dans son orgueil, refuse de s’effacer. Ce roman sur les relations d’amour se développe sur trois plans, l’amour donné, l’amour repris, l’amour mûri. Installés dans une certaine routine, les protagonistes avancent masqués. La souffrance de l’abandon, l’approche de la vieillesse, de la maladie et de la mort d’une mère ou d’une épouse vont servir de révélateurs, le chagrin permettant de devenir soi-même. Une écriture simple, ample et belle, dit la complexité, la force et la fragilité des êtres et met en lumière la vérité des personnes. Au-delà de la tristesse poignante mais sereine des « serrements » de coeur, Richard Cannavo joue avec talent et sensibilité toute la gamme du sentiment amoureux, humain, universel.