AoĂ»t 1914, câest la liesse Ă Marseille : tous partent pour le front, bientĂŽt Ă Berlin ! Auguste est tout de mĂȘme inquiet, il a abandonnĂ© sa mĂšre, seule maintenant pour les vendanges. Ă peine arrivĂ© en Lorraine, les gradĂ©s traitent ces provençaux de Tartarins. LâĂ©tat-major prĂ©pare la prochaine offensive. Les mitrailleuses allemandes dĂ©ciment les MĂ©ridionaux. Pendant que les journaux parisiens mettent sur leur dos cette dĂ©faite, Auguste est blessĂ© devant Nancy. Ce nâest que le dĂ©but dâune tragĂ©die : le toubib lâaccuse dâautomutilation volontaire, il va passer en conseil de guerre. Cet enfant du Midi va-t-il mourir comme bouc Ă©missaire ?
Câest le dĂ©but de la guerre, personne nâa encore compris dans quelle terrible Ă©preuve la France sâengage. Ătat-major et hommes politiques ne cherchent quâĂ dĂ©fendre leurs dĂ©cisions, souvent idiotes et mortifĂšres. Le rĂ©cit de tout cela est consternant. Bravo pour le rĂ©alisme de cette histoire, le dessin clair, alternant la beautĂ© des paysages provençaux ou lorrains et la boucherie du front, mĂȘme si le trait est appuyĂ© et peu nuancĂ©.