Au domaine de Longbourn, dans le Hertfordshire, vivent Mr et Mrs Bennet, leurs cinq filles à marier, la gouvernante et son mari le majordome ainsi que deux jeunes femmes de chambre. Or, un jour, un jeune homme à l’identité incertaine et au passé trouble est embauché comme valet. Qui est-il exactement et pourquoi a-t-il justement choisi cet endroit ? Dans son quatrième livre, le seul traduit en français, Jo Baker a choisi d’imaginer les coulisses ancillaires de l’ouvrage de Jane Austen, Orgueil et Préjugés. Juste retour des choses ? Son récit se concentre sur les domestiques au détriment de leurs maîtres. Elle décrit dans les moindres détails leurs relations avec ces derniers, leurs occupations journalières, leurs rêves, leurs amours, leurs frustrations : vie superficielle et oisive pour les uns, dur labeur pour les autres. Si le “côté cuisines” est à la mode depuis quelque temps, ce roman, présenté comme un hommage à Jane Austen, est une déception en ce sens. L’analyse manque singulièrement de la finesse qui caractérisait la romancière, sachant allier charme et satire sociale. Reste une histoire, assez romanesque avec sa part de mystère, un peu manichéenne, mais pas désagréable.
Une saison à Longbourn
BAKER Jo