Catharsis (Les visages de Victoria Bergman ; 3)

ERIK AXL SUND

La commissaire de police Jeanette Kihlberg enquĂȘte sur le suicide prĂ©sumĂ© de deux femmes. SoupçonnĂ©es d’avoir commis plusieurs meurtres, elles auraient obĂ©i Ă  une pulsion de vengeance pour avoir Ă©tĂ© abusĂ©es sexuellement pendant leur enfance. Tandis que Sofia, psychothĂ©rapeute et compagne de coeur de Jeanette, elle-mĂȘme trĂšs perturbĂ©e par son passĂ©, recherche les motivations des pervers sexuels, la policiĂšre dĂ©noue l’écheveau embrouillĂ© des adeptes d’une secte pĂ©dophile oĂč sont impliquĂ©s des notables. 

L’intrigue de ce dernier volume d’une trilogie (Les visages de Victoria Bergman) prend appui sur les Ă©lĂ©ments antĂ©rieurs d’enquĂȘte sur des meurtres d’enfants (Persona ; 1, NB janvier 2014). Il s’attarde sur les dĂ©viances mentales et sexuelles d’adultes Ă  l’enfance massacrĂ©e. Les violences subies dans le passĂ© se rĂ©percutent sur le prĂ©sent, brouillent psychismes et consciences et crĂ©ent des personnalitĂ©s multiples, fissurĂ©es ou projectives, jusqu’au mimĂ©tisme. Des allers et retours permanents dans l’espace et le temps et un malaise nĂ© de descriptions parfois suggestives des violences des pĂ©dophiles, ne facilitent pas la lecture. Toutefois, les chapitres aĂ©rĂ©s et l’écriture claire contribuent Ă  maintenir la curiositĂ© jusqu’à l’épilogue de ce polar sombre comme la nuit polaire.