Vodka, pirojki et caviar

KRISTENSEN Monica

Au milieu de l’ocĂ©an glacial Arctique, dans l’archipel norvĂ©gien de Svalbard, sur le Spitzberg, la ville portuaire de Barentsburg, enclave russe, est le thĂ©Ăątre d’évĂ©nements inquiĂ©tants. Un porion ukrainien meurt noyĂ© dans la cuve d’une bĂ©tonniĂšre. Knut, policier chevronnĂ©, est dĂ©pĂȘchĂ© par la police de Longyearbyen, ville du gouvernorat. Convaincu qu’il ne s’agit pas d’un accident, il est obligĂ© d’enquĂȘter seul, bloquĂ© dans la ville complĂštement coupĂ©e du reste du pays par les glaces et une violente tempĂȘte de neige. De nouvelles morts violentes surviennent
 Ce polar d’une glaciologue chargĂ©e de recherches scientifiques (OpĂ©ration Fritham, NB fĂ©vrier 2013) dĂ©crit les conditions de vie des habitants des rivages de la mer de Barentz. Russes, Ukrainiens, NorvĂ©giens cohabitent dans cette contrĂ©e pas vraiment hospitaliĂšre, au milieu de paysages grandioses. L’intrigue, complexe et assez artificielle, se dĂ©roule dans un dĂ©cor lugubre. Le plus rĂ©ussi du livre est cette sensation d’enfermement que l’on ressent : pris au piĂšge dans ce lieu de bout du monde, peu familier des codes de la petite communautĂ© russe qui vit de contrebande et de ruses sans compter la pĂȘche illĂ©gale des chalutiers, l’activitĂ© miniĂšre Ă©tant en plein dĂ©clin, le policier tente de dĂ©mĂȘler le pourquoi et le comment des meurtres.