Mort, Fred Otash se retrouve au purgatoire. Flic véreux puis détective privé, maître chanteur, proxénète, il est persécuté par ses anciennes victimes, vedettes du showbiz telles Liz Taylor ou Ava Gardner, et doit, pour mettre fin à son supplice, confesser ses péchés. Pour ce faire, il s’adresse à Ellroy qui rédige à sa place. Suivent deux chapitres extraits de Perfidia : un policier cherche un violeur et trouve des cadavres. Mensonge, proxénétisme, chantage, meurtres, tortures, déviations sexuelles, alcoolisme, drogue, la soi-disant confession d’Otash est prétexte à un étalage nauséabond de turpitudes. Après nous avoir passionnés avec le récit de ses mémoires (La malédiction Hilliker, NB mars 2011), l’auteur prend plaisir à décrire les pires actions de son infâme modèle, n’hésite pas à reprendre ses vantardises ainsi que les ragots fort crus qu’il a fait circuler sur les stars, laissant une impression d’écoeurement. Les extraits de Perfidia (prochain roman de l’auteur), dont rien ne justifie la présence, et un langage ordurier truffé d’argot ne relèvent pas le niveau.
Extorsion suivi des chapitres 4 et 8 de Perfidia
ELLROY James