À Bruges, la mafia russe fait des siennes. Elle a infiltré la confortable bourgeoisie flamande, les réseaux politiques. Elle entretient une filière de prostituées dans un club local, le Sphynx, boîte de nuit qui reçoit les notables de la ville pour des activités équivoques. Un premier meurtre survient, puis un deuxième. De retour d’Argentine où il a été initié au tango, l’inspecteur Van In et sa femme, Hannelore, juge d’instruction, enquêtent. Un facteur est assassiné devant leur porte, leurs deux enfants et leur baby-sitter sont enlevés… Cette extravagante intrigue cousue à gros points par Pieter Aspe, auteur de polars, tous situés à Bruges, promène le lecteur dans les ruelles aux noms savoureux de la Venise du Nord. Un érotisme certain parcourt le roman, soutenu par l’évocation du duel amoureux du tango que le couple du volcanique inspecteur et de son épouse passionnée tente laborieusement de maîtriser. Très conventionnel, plutôt invraisemblable et assez attendu, ce polar s’inscrit dans la suite des livres de Pieter Aspe (13, NB février 2014). Efficace sans grande originalité.
Dernier tango à Bruges
ASPE Pieter