Trois filles, Claire, Juliette et Tisha, derniĂšre arrivĂ©e, et un garçon, Kader, sont colocataires d’un mĂȘme appartement. TrĂšs vite, les relations se nouent : Claire et Tisha s’aiment Ă la folie, Kader est amoureux de Juliette, laquelle aime un autre garçon. Un monsieur ĂągĂ©, voisin, fantasme au sujet de Claire. Une vie presque normale â partagĂ©e entre la collectivitĂ© et les liens intimes â jusquâau jour oĂč un drame fait tout exploser. Comme dans ses prĂ©cĂ©dents ouvrages (Le vase oĂč meurt cette verveine, NB septembre 2012), FrĂ©dĂ©rique Martin, nĂ©e en 1963, tente d’analyser la vie quotidienne d’hommes et femmes, jeunes ou adultes. Ici, c’est la fragilitĂ© de la jeunesse qui est mise en Ă©vidence, avec ses peurs, ses dĂ©ceptions et ses Ă©checs. Le rĂ©cit est souvent plat ; les Ă©motions et les sentiments des uns et des autres ont du mal Ă Ă©merger. Le style manque de fluiditĂ©, il est alourdi par des dialogues plaquĂ©s et par l’usage de vocabulaire argotique pour essayer de « faire vrai ». Il ne reste pas grand chose, si ce n’est une impression d’ennui quand on referme ce court roman.
Sauf quand on les aime
MARTIN Frédérique