Jacques Koskas est le mouton noir d’une famille bourgeoise de Juifs sépharades installés en Alsace. Il s’ennuie à la synagogue et désespère ses parents. Journaliste dilettante, avec ses copains juifs du microcosme parisien il mène une vie où l’alcool et les maîtresses qu’il collectionne laissent peu de place à un travail sérieux. C’est le mélange étonnant d’une libido infatigable, d’un chagrin d’amour et d’une responsabilisation découverte tardivement, qui va le guider quand il décide de donner un sens à sa vie. Il sera surpris… C’est le premier roman d’Olivier Guez, journaliste, auteur d’essais sur l’histoire des Juifs européens. Il traduit avec bonheur et un sens assuré de la dérision l’atmosphère des communautés juives, avec leurs rites, leurs traditions et leurs contradictions. D’autre part, une foule de personnages pittoresques aux activités improbables « tchatchent » allègrement dans le Paris branché, l’Amérique ou l’Europe centrale. La langue – celle du parler de tous les jours – est imagée et riche en références ironiques à l’actualité. Au-delà de la frénésie sexuelle un peu envahissante du héros (un des moteurs de cette odyssée épicurienne et loufoque) apparaît un côté tragique et troublant.
Les révolutions de Jacques Koskas
GUEZ Olivier