La ville est toujours plongée dans un hiver éternel. Grâce à sa machine diabolique, l’empereur est sur le point de s’approprier les rêves du papillon. Tutu fomente une révolution pour délivrer ce dernier. Grâce à l’aide du cerf-voleur, du chat, des ouvriers de l’usine et même de ces crétins lapins-espions à la solde du dictateur, les robots sont anéantis faute d’énergie, l’odieux manipulateur renversé et démasqué. La liberté retrouvée, le printemps revient sur la vallée, mais Tutu va-t-elle rentrer chez elle ?
Le quatrième tome de ce conte fantastique et onirique, où la philosophie s’invite, apporte un dénouement inattendu à l’intrigue. Peut-être n’y a-t-il pas de papillon qui rêve le monde ? À chacun d’imaginer le sien et l’héroïne, toujours aussi attachante, ne donne vie à ce monde que parce qu’elle le rêve, un rêve éveillé, fruit de son esprit. Il y a du Lewis Carroll dans cette aventure aux rebondissements aussi nombreux qu’imprévus. Quant au dessin d’inspiration manga, inventif, soucieux du détail et superbement mis en couleur, il flirte avec l’univers de Miyazaki. Une BD-jeunesse séduisante et complexe à la conclusion sibylline.