Le châle de grand-mère

Biliam et sa cousine s’entendent à merveille ; elles aiment tout pareil, et surtout pensent ensemble. Aujourd’hui c’est la fête chez grand-mère car elle est sortie de l’hôpital. Mais que de bruit et de bousculades : impossible pour les cousines de pouvoir réfléchir en paix. À la recherche d’un endroit calme, elles se cachent sous le châle de grand-mère derrière son fauteuil, avec sa complicité. C’est la porte ouverte aux rêves, au monde. En sortant, elles en parlent avec elle ; ce sera leur dernier souvenir de celle qui les a le mieux comprises.Les dessins rendent bien la vie brouillonne, agitée de la réunion, sans chercher à séduire. Les images pleine page, aux techniques mixtes, varient la mise en scène et les points de vue ; elles expriment avec justesse et efficacité ce que ressentent les cousines, et les sentiments et réactions des adultes. Comme un puzzle, les pensées des fillettes s’assemblent, réflexions sur la vie, la mort mais aussi bribes de rêveries sans réponse. La discussion finale avec la grand-mère, concrète et métaphorique à la fois, peut déconcerter. Un album sensible et exigeant.