De chez nous

Ne reconnaissant plus son pays, Christian Authier recense ce qui « est de chez nous ». Exaltant les grandes qualités humaines résumées par la « common decency » de Georges Orwell – fidélité, générosité, honneur, solidarité, humilité, grandeur d’âme… –, il cite les agissements et les caractères de personnalités de tous bords, sans a priori de classes sociales ou d’étiquettes politiques, pendant les périodes de la Résistance et de la guerre d’Algérie. La réflexion s’étend ensuite à notre époque avec le football, une littérature choisie, un certain art de vivre et une « humeur vagabonde » conduisant à un anarchisme vertueux, sensible et poétique, nostalgique et arrosé. Le propos est pertinent, cultivé, convaincant, parfois avancé avec une emphase recherchée. Pourquoi l’auteur, sur cette belle lancée, choisit-il de finir en brandissant un étendard réfractaire mille fois rebattu contre la société actuelle en martelant des considérations simplistes, anecdotiques et somme toute très « égotisantes » qui transforment cet essai en fourre-tout ?