Le vêtement, le masque et l’apparence : ce pourrait être le titre de ce livre, plus documentaire que roman, qui, à partir de l’achat d’un manteau de Greta Garbo lors d’une vente aux enchères, s’interroge sur le pouvoir de la garde-robe sur la représentation de soi-même. À travers personnages de romans et de films, écrivains ou stylistes, Nelly Kaprièlian, critique aux Inrockuptibles, explore dans son premier roman les fantasmes des uns, la transformation ou la dissimulation des autres derrière le costume. Paradoxalement, elle intercale sa propre vie avec celle de Garbo, rejoignant les voix d’une foultitude d’autres figures qui composent son propre univers. Chercher à relier les fils de ce livre patchwork est superflu et le lecteur se perd parfois en chemin, souvent déconcerté par les analyses psychosociologiques déjà rebattues, relayées par l’auteur. Mais malgré sa trame découse, il offre de belles pages où l’on croise Truman Capote, Azzedine Alaïa, Dita von Teese, Louise de Vilmorin, Arletty et bien d’autres.
Le manteau de Greta Garbo
KAPRIÈLIAN Nelly